Analyse de l'article Le Figaro du 02/01/98 :

"Une terre antillaise ravagée par un mal mystérieux"



Dans ce site on analyse les phrases clés, de l'article du 02/01/1998 publié dans LE FIGARO, sous le titre :
"Psychose de l'appendicite sur l'île de la Désirade."



C'est d'ailleurs l'unique médecin de cette agglomération qui a donné l'alerte en novembre 1995

C'est en fait dés le début de l'épidémie, début octobre 1995, que le médecin de l'île, le Dr Le Cabellec, prévient la DDASS comme le reconnaît cette dernière dans son rapport sur l'affaire. Ainsi chaque lundi, la DDASS avait un rapport précis de la situation sanitaire de l'île.


Jamais dans la littérature médicale mondiale une épidémie de ce type n'a été décrite

Ils sous-entendent donc que cette épidémie ne peut pas exister. Curieux raisonnement pour de soit disant scientifiques : qu'y avait-il dans la littérature médicale mondiale, sur le sida, la "vache folle", l'amiante ou le virus Ebola, avant leur découverte ? Les drames qui ont suivi, ont été l'oeuvre de situations où étaient étroitement liés, des technocrates et des politiques peu scrupuleux à des groupes et des intérêts financiers puissants. C'est exactement ce que l'on retrouve dans l'affaire de la Désirade.


Les patients nécessitant une intervention ont pris l'habitude d'aller en Guadeloupe, dans une même clinique, voir le même chirurgien à Pointe-à-Pitre.

Et voilà la diffamation : suggérer habilement une entente frauduleuse entre les médecins. Ils font semblant de ne pas savoir que tout médecin à l'habitude de travailler avec les mêmes spécialistes, appelés, correspondants. En outre, ils laissent croire que tous les patients ont été opérés par le même chirurgien. Cela est faux : le Dr Manuceau à opéré 80% des patients ; 20% ont été opérés par d'autres chirurgiens. Ces 20% n'apparaissent nulle part dans le Rapport d'Investigation. Pourtant à eux seuls, ils constituent dix fois plus d'appendicectomies que l'année qui a précédé l'épidémie.


Les enquêteurs de la DDASS ont fait faire des examens biologiques sur les personnes opérées à la recherche d'une yersiniose

C'est faux. En un an, la DDASS n'a fait qu'une seule recherche étiologique : dans un prélèvement d'eau, elle a recherché une yersiniose le 22 janvier 1996. Les recherches auxquelles ils se réfèrent ont été faites par les médecins qui devant l'inaction de la DDASS, se sont mis àrechercher eux-mêmes une étiologie. Et elle ne se limitait pas à la yersiniose.


Le maire et sa femme sont accusés de mentir et ne pas avoir fait entreprendre des travaux de réfection de qualité

Ils oublient de dire, que le maire est, en toute illégalité, aussi le responsable de la SOGEA sur l'île et rémunéré en tant que tel et que sa femme était l'unique agent DDASS de l'île, chargée des prélèvements d'eau pour les analyses. On comprend mieux les sentiments des Désiradiens, lorsque le maire et sa femme leurs affirmaient que la qualité de l'eau était parfaite ; d'autant plus que l'eau était brunâtre, sentait mauvais et que des vers sortaient des robinets.


Les contrôles sanitaires effectués sur l'eau du robinet s'avèrent normaux et conformes à la réglementation.

Pour prouver cette affirmation, ils présentent dans le Rapport d'Investigation, les analyses d'octobre, novembre, décembre 1995 et celles de juillet 1996. Curieusement il n'y a rien entre décembre 1995 et juin 1996. Lorsque l'Ordre National des Médecins leur a demandé ces analyses, ils n'ont présenté que celles du 19 avril 1996 qui affirmaient cinq fois sur six :

EAU NON POTABLE.


D'août 1995 à avril 1996, trois cas hebdomadaires ; de mai 1996 à juillet 1996, 10 cas par semaine. Pour la seule période du 10 au 17 juin, 30 malades

La première affirmation est fausse. Il suffit de regarder la courbe des appendicectomies. La deuxième affirmation contredit la première. En fait, entre août 1995 et juin 1996, nous avons une courbe ascendante de type exponentiel qui s'effondre brutalement fin juin, lorsque le Dr Le Cabellec a demandé aux Désiradiens de ne plus boire l'eau du réseau (cf page : Aspect médical / Evolution de l'émidémie / Courbe 95-96). Cela est une preuve absolue de la responsabilité de l'eau. La forme de la courbe suggère, l'action cumulative d'un toxique.


L'équipe du Réseau national de santé publique se rend sur place en juin 1996 pour mener une enquête approfondie

L'arrivée du RNSP en juin 1996, laisse croire que c'est leur présence qui a arrêté l'épidémie. Et voilà un argument important pour la théorie de la psychose. En fait les Docteurs Quénel et Infuso sont arrivés en Guadeloupe le 22 juillet 1996, soit trois semaines après la fin de l'épidémie. Quant à l'enquête approfondie, elle se résume à la visite des lieux, à la rencontre des protagonistes et à l'interrogatoire de quelques familles touchées.


Les lames de prélèvement d'appendices - systématiquement conservées - de 50 malades opérés sont envoyées à l'hôpital Necker de Paris ; sur les 50 lames, une seule est compatible avec une appendicite aiguë. Les autres sont strictement normales

- Il s'agissait en fait de 53 lames. Ici, ils confondent habilement les termes utilisés par les histologistes et ceux utilisés par les cliniciens. Tout médecin sait, qu'il n'y a aucun parallélisme entre les deux. Si bien qu'une appendicite aiguë clinique, peut se traduire par une atteinte mineure en histologie et inversement.
La deuxième forfaiture, est d'avoir affirmé qu'à part une lame, toutes les autres étaient strictement normales.
- Tant que l'expertise était tenue secrète, il était difficile de les contredire. Mais l'Ordre National des Médecins a demandé cette expertise en juillet 1998. La DDASS ne lui a présenté que la liste récapitulative (cf page : Aspect Medical / Expertise Histologies). Et c'est avec stupeur que l'on découvre qu'aucun appendice n'est qualifié de normal et encore moins de strictement normal. En fait tous les appendices décrit dans cette expertise, sont parfaitement compatibles avec des signes cliniques d'appendicite aiguë.


Nous avons repris tous les dossiers, revu les résultats des prises de sang, interrogé de nouveau avec précision les malades sur leurs symptômes avant l'intervention, nous raconte le docteur Philippe Quénel, chargé de l'enquête au RNSP. En réalité, seule une minorité décrivait des symptômes compatibles avec le tableau clinique habituel d'un syndrome appendiculaire aigu.

Il ne s'agit pas de tous les dossiers, mais des 80 premiers. Les patients interrogés furent ceux opérés en juin 1996, uniquement. Ici le Dr Quénel étale avec beaucoup de force, son ignorance en matière d'appendicite. Il est vrai qu'il n'a aucune compétence en chirurgie et qu'il n'a demandé l'avis d'aucun chirurgien. En fait il ne sait pas qu'un seul élément permet de discuter un diagnostic d'appendicite : l'examen clinique du patient. Cela a été confirmé par quelques chirurgiens incontestables (cf page : Annexe / Témoignages des médecins et scientifiques). Or, ni les Docteurs Quénel et Infuso, ni les médecins de la DDASS, n'ont examiné les patients, malgré l'insistance des Docteurs Le Cabellec et Manuceau.


Chaque fois ou presque qu'un patient se plaignait de douleurs abdominales, il l'envoyait rapidement à la clinique de Pointe-à- Pitre. Le même chirurgien opérait immédiatement sans se poser plus de questions

Ces affirmations diffamatoires et grotesques montrent bien le niveau scientifique déplorable de cette pseudo enquête approfondie.


Le médecin a quitté l'Île, après avoir été victime d'une agression

Il s'agit en fait d'une tentative d'assassinat. Le 11 août 1996, il a été transpercé par une lame de 40 cm de long, entrée dans la région cardiaque et ressortie au niveau du bas du dos. Il avait osé mettre en cause l'eau du réseau. Après une semaine d'enquête, le rapport de la gendarmerie a conclu à une tentative de suicide, dans un but publicitaire, pour défendre sa cause. Le médecin légiste du Morbihan a contredit cette hypothèse.


Pour l'année 1997, la situation est presque redevenue normale 14 personnes seulement ont été opérées

C'est faux. Il suffit de voir la courbe des hospitalisations et des appendicectomies d'août 1996 à octobre 1997 (cf page : Aspect médical / Evolution de l'émidémie / Courbe 96-97). Le Dr Manuceau a opéré à lui seul, 30 Désiradiens en 1997.


Il est souhaitable d'étudier les mécanismes psychosociologiques qui ont contribué À la survenue de ce phénomène

Et voilà la psychose collective qui réapparaît. En fait personne ne s'est intéressé aux Désiradiens depuis le passage du RNSP.


L'origine des troubles digestifs chroniques dans cette population.

Il n'y a pas de troubles digestifs chroniques à la Désirade et il n'y en a jamais eu ; même pas au cours de l'épidémie. Il ne s'agissait que de douleurs abdominales et d'affections cutanées de type allergique.